Ce dimanche plus de 35 jeunes des équipes MAGIS du monde entier (enfin juste la Métropole élargie : La Réunion , l’île Maurice, Tahiti ) se sont réunis pour partager leur expérience. Stéphanie, une jeune pro parisienne a témoigné de son changement de vie après avoir rencontré le Christ. Les groupes de partage ont donné lieu à des échanges de ce que chacune et chacun vivait dans son équipe MAGIS. Un moment convivial et fraternel organisé par Baptiste, Camille Pierre et Sara autour de Gabriel sj. Sûrement à refaire…en vrai !
Témoignages :
» Bienveillance, pur bonheur et thème passionnant ! Ce sont les trois mots qui me sont venus quand je repensais au zoom inter-équipes Magis de Dimanche dernier !
Le moment que j’ai préféré était le temps de partage en petit groupe de 8-10 avec des personnes qui venaient des quatre coins de France et du Monde et pendant lequel chacun a pu partager son expérience sur le thème de la conversion ! On ne se connaissait pas mais chacun a confié des moments de sa vie très importants et en toute confiance, ça m’a beaucoup touchée ! Merci pour cette merveilleuse rencontre ! » Anne-Lise, Toulouse
« Durant cette rencontre, j’ai été très touchée par les différentes conversions de Stéphanie. Elles m’ont permis de réaliser que la conversion était un chemin et que celui-ci se construisait dans les petites conversions quotidiennes. Cela m’a permis de réfléchir à mes propres conversions et surtout à me dire que ce n’était pas réservée aux personnes qui découvrent la foi mais que vraiment tous les chrétiens pouvaient vivre ce cheminement. J’ai aussi été heureuse de pouvoir faire la connaissance avec d’autres Mag+s de France avec des réalités différentes de la mienne. Ce temps m’aide à poursuivre mon chemin de Carême qui n’est pas toujours facile. J’ai hâte de pouvoir rencontrer tous ces Mag+s en vrai, cet été ou à Marseille pour la Toussaint. » Estelle, Rennes
« J’ai beaucoup aimé dans cet événement la rencontre de nouvelles personnes de différents horizons chacun unique par ses propres histoires et expériences mais tous unis par une volonté de partager notre foi et la nourrir ensemble. Le grand sourire de chacun derrière son écran en écoutant les autres qu’il ne connait forcément pas était très beau ! Le témoignage de Stéphanie était vraiment magnifique, ça m’a beaucoup touché! Le thème de la conversion était un thème que je trouvais assez compliqué à échanger dessus mais grâce à son témoignage et les questions qui suivaient, j’ai pu un peu plus le comprendre et m’y identifier. Le moment que je retiens est l’échange en petits groupes. On avait tous de différents âges, différentes occupations et des vies complètement différentes ce qui rendait cet échange très riche w très intéressant. Ceux sont des personnes que j’aimerais sûrement rencontrer un jour pour beaucoup plus échanger! C’était une très belles rencontre ! » Sarah, Toulouse
« Le partage d’expérience de Stéphanie sur ses successives conversions durant sa (jeune) vie m’a marqué. Autant elle raconte des rencontres qui rejoignent le quotidien de chacun, autant elle les relate d’une telle manière que cela inspire admiration et foi dans la puissance divine du Seigneur. Elle a su à partir d’évènements qui peuvent sembler communs prendre des décisions fortes sur le chemin de vie à suivre, et qui l’a mené petit à petit au Christ. Sinon, c’était super de pouvoir partager entre les différents réseaux Magis de France des thèmes qui nous avaient marqués durant cette année! » Pierre, Lille
« Nous avons vécu une belle rencontre dimanche 21 mars sur le thème « Elargis l’espace de ta tente ». Des jeunes habitant dans les outres-mers étaient parmi nous, ce qui fut un beau clin d’oeil par rapport au thème ! Des équipes sont d’ailleurs en cours de mise en place là-bas, c’est beau de voir à quel point le réseau MAGIS s’étend de manière large. » Pierre-Louis, Angers
Stéphanie Talevis a raconté sa conversion :
Article décembre 2020 Chrétiens pour la Terre
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J’ai 30 ans et je suis engagée à la maison ignatienne Magis (Paris 6e) pour les jeunes dans plusieurs groupes qui portent sur l’encyclique Laudato Si’ mais je viens vraiment d’ailleurs. Voici comment j’en suis arrivée là.
Je commencerai par un événement fondateur : je suis en réunion avec le comité directeur de ma division, dans la grande banque internationale où je travaille. Je suis responsable marketing pour une ligne de produits boursiers. Depuis ma sortie de ma grande école de commerce 4 ans auparavant, j’évolue dans ce milieu de banquiers et de traders. Je ne m’y déplais pas, les conditions financières sont excellentes et l’atmosphère intellectuellement stimulante.
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Mais je peine à trouver un sens à ce déploiement de ressources et d’énergie pour commercialiser des produits qui promettent à leurs acquéreurs de s’enrichir -beaucoup- mais peuvent aussi aboutir à tout perdre. A cette réunion, je présente pour la 4ème fois, un plan de formation ambitieux et innovant, pour accompagner les investisseurs privés à mieux placer leurs économies. Et pour la 4ème fois, je me vois refuser le budget pour développer ces projets. La raison : cela coûte trop d’argent, et cela ne rapporte rien à court terme. Je réalise que, fondamentalement, cette entreprise ne changera pas sa raison d’être ni ses critères de succès. Démotivée, en pleine réflexion sur mon avenir professionnel, je décide de donner un peu de mon temps libre en faisant du mécénat de compétences pour des associations. C’est dans ce cadre bénévole que je rencontre deux jeunes, qui, un peu comme moi, en questionnement, ont quitté leur poste dans une grande compagnie d’aviation pour faire le tour du monde à la recherche de solutions d’économie circulaire. Le concept est révolutionnaire : continuer à fonctionner, à créer des emplois, mais sans produire de déchets et sans exploiter de façon déraisonnée les ressources de la planète. Le projet me plaît, je les accompagne bénévolement plusieurs mois pour développer et faire connaître toutes ces solutions. Mais lorsqu’ils me proposent de quitter la banque pour les rejoindre à temps plein, je bloque. Mon salaire et mes avantages dans la banque me permettent de vivre très bien à Paris, dans un joli 2 pièces.
Quitter mon job, ça veut dire diviser par 3 mon salaire. Je ne me sens pas prête. Je décide de me donner 3 mois pour essayer de vivre avec 3 fois moins d’argent. J’arrête les achats, les restos, je décide de revendre des objets, des vêtements… Je fais une découverte surprenante : plus j’allège mon intérieur et mon agenda, plus je me sens légère et heureuse. Je décide donc de quitter mon job et de partir à l’aventure avec la startup Circul’R.
En parallèle, tout s’accélère : je commence à fréquenter les milieux ‘écolos’ parisiens, je découvre le yoga, la spiritualité hindoue, et le chamanisme. Je suis fascinée par toutes ces spiritualités qui proposent une autre relation avec la nature, non plus consumériste et dominatrice, mais respectueuse et harmonieuse. Je suis mieux avec moi-même et avec les autres. C’est au cœur de cette quête que je rencontre Jésus. Son nom était là, tout petit, discret, à la fin d’un livre d’incantations yogi. Un nom, et tout a basculé. Ce nom m’a donné ce jour-là une telle joie indescriptible, comme une immense réponse à ma question. C’était il y a 1 an et demi.
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Mais revenons-en à l’écologie, car en parallèle de ces expériences spirituelles, mes convictions pour la planète ne font que grandir, prenant plus de sens et de relief. Un été, je prends la difficile décision de ne plus prendre l’avion pour aller voir ma famille en Grèce. A la place, avec un collègue de la startup, nous décidons de faire ce voyage à vélo, et en profiter pour rencontrer des acteurs de l’économie circulaire sur le terrain… L’été suivant, je décide d’y aller à pied, en pèlerinage, en passant par Assise, où je fais la rencontre de St François. C’est là-bas que je rencontre « mon Laudato Si’ », c’est-à-dire un trait d’union entre mon chemin, et son inscription dans cette écologie intégrale dont parle le pape.
Aujourd’hui, j’essaie de faire ma part, à mon niveau, à la fois dans mes responsabilités professionnelles, dans mon style de vie et dans mes choix de consommation, et dans mes engagements auprès de MAGIS.
Un petit mot sur l’activité de notre startup, « Circul’R » : nous faisons le pont entre les grands groupes en transition et des startups de l’économie circulaire. L’économie circulaire c’est quoi, en un mot ? Elle consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique circulaire. Notre réseau compte plus de 1000 solutions d’économie circulaire. Ce sont majoritairement des entrepreneurs qui proposent des nouveaux modèles de production et de consommation : compostage, recyclage, location, vrac, réemploi, réparation, matériaux biodégradables, etc. Nous créons pour eux des opportunités de partenariats avec des grands groupes, dans le cadre de mission de conseil ou d’événements. Nous avons la preuve que les solutions existent pour vivre en harmonie avec la Nature, et nous avons besoin d’une volonté collective et politique, pour les déployer à grande échelle.
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