Ignace : homme de Dieu, homme du monde, fondateur du réseau MAGIS
Réussir à tout prix
Ignace est un homme moderne. Pétri de l’idéal de réussite de son époque – les châteaux, les belles dames – il est le plus ambitieux de tous: un leader redoutable et un habile séducteur. Le monde est à portée de mains et il a une faim de loup.
Le boulet et l’épreuve
Survient l’échec. Après une bataille perdue et un boulet de canon qui lui explose la jambe, c’est le retour à la case départ : Loyola, la maison familiale, très loin de l’adrénaline des combats. Abîmé et enlaidi, il est cloué au lit et est complètement dépendant des autres.
Le choc du désir
Dans la maison, pas même un roman de chevalerie pour apaiser cette imagination qui marche à l’honneur! Là, il n’a sous la main qu’une Vie du Christ et une Vie des Saints. Ce changement de genre littéraire vient bousculer ses rêves.
La Vie du Christ fait naître en lui des images qui font concurrence aux délires de grandeur. Son imagination subit un choc. Le visage Christ devient le moteur de son désir.
Retomber amoureux
L’histoire d’Ignace est celle de deux amours successifs : le monde, puis Dieu. Deux amours qui vont apprendre à se connaître. « Chercher et trouver Dieu en toute chose » devient l’obsession d’Ignace. Car il ne peut y avoir qu’un Grand Amour, comme une nourriture pour les rêves et l’envie de réussite.
La prière de l’action
Avec Dieu, Ignace redécouvre son amour du monde. Il sent l’urgence et la grande opportunité de poursuivre l’œuvre de création. Le monde devient sa maison et son champ de bataille ; à la suite de Jésus, il faut le rendre plus beau et combattre les injustices qui le ternissent. Il faut agir.
En tout, aimer et servir
L’originalité d’Ignace est de dire : l’homme ne trouve pas Dieu seulement dans la prière mais dans l’action et le service des hommes. Aimer, c’est à la fois lire dans son action quotidienne la présence consolante de Dieu et se laisser provoquer par Son appel. Aimer, c’est donc servir en partageant l’expérience d’une conversion, en communiquant la joie de l’Evangile.